Le 03 mars 1883 :
- Rapport de la commission du 11 février chargée d’expertiser les terrains :
elle déclare s’être transportée sur les lieux (CIC N° 83 près la Croix Rouge) et avoir examiné avec la plus scrupuleuse attention les dommages et avantages causés par la construction du dit chemin N° 83 allant de Montignac à la Gare du Quéroy.
Les offres faites sont les suivantes :
- Mr BOUCHAUD et NEBOUT des Rigalloux 2,50 francs les 16 centiares pour chacun
- Mr COUPRIE d’Agris 2,50 francs les 16 centiares
- Mr GARRAUD des Boussats 2,50 francs les 16 centiares.
Les membres de la commission ajoutent que si il était permis d’arriver à en développer le fonds au moyen d’arguments forts et incontestables, on arriverait véritablement à découvrir que les nommés ci-dessus n’ont en réalité aucun droit aux indemnités qu’ils sollicitent avec tant d’ardeur, qu’ils font de cette affaire une question d’égoïsme, purement et simplement, et la preuve la voici :
Mr BOUCHAUD est gros propriétaire et n’a jamais concédé aucun terrain, tandis que de petits propriétaires, dans une situation gênée, ont fait des concessions qui sont dignes d’éloges. Mr BOUCHAUD a des intérêts matériels à l’ouverture de cette ligne, soit au point de vue de ses besoins agricoles, soit en qualité de propriétaire à Brie, soit aussi comme propriétaire de prés à Bunzac et plus encore pour être en communication facile avec cette contrée où il a les plus proches membres de sa famille.
Mr NEBOUT réclame pour une emprise qui lui a été faite sur une parcelle de terre d’une contenance de deux hectares environ. On ne saurait expliquer jusqu’à quel point l’ouverture de cette voie apporte une plus value à cette propriété, attendu que précédemment il n’avait pas de chemin public praticable pour l’exploitation de cet immeuble et que, pour l’enlèvement de ses récoltes, il était forcément obligé de passer, à ses risques et périls d’être attaqué en dommages et intérêts, sur les propriétés voisines pour arriver sur le CGC N° 12.
Mr COUPRIE, également propriétaire d’un immeuble important au village de Chez Masset, peut-il lui-même, s’il veut aborder la question, de faire autrement que de reconnaître que l’élan dans lequel il se laisse entraîner dans cette affaire, représente un intérêt mal fondé et mal compris, car combien est-il heureux d’avoir une belle route pour aller à sa propriété et combien cette route donne t-elle de plus-value à son domaine ?
Pour ce qui est de la réclamation GARRAUD, la question se trouve changée, car par une lettre en date du 31 juillet 1881, il exposait qu’il ne réclamerait le paiement de son terrain qu’autant qu’il serait alloué des indemnités à d’autres propriétaires. Il n’a donc suivi que l’inspiration des 3 autres et ses motifs de réclamation sont plus admissibles étant donné sa situation de fortune et le peu d’avantage qu’il peut retirer de cette ouverture de chemin.
Vu ce rapport, le Conseil l’accepte dans tout son contenu et, dans le cas où les propriétaires refuseraient cette offre, le Maire est autorisé à demander au Préfet de soutenir devant les tribunaux compétents les action qui pourraient être intentées contre la commune.
- Affaire PINASSAUD :
Même demande par le Préfet, même refus par le Conseil.
A noter que le Conseiller LIMOUSIN écrit qu’il accepte toutes les délibérations, sauf celle concernant le paiement d’indemnités aux 4 demandeurs ci-dessus.