02 avril 1876 :
- Le maire expose que par une lettre du onze février 1876, les terrains choisis pour la construction de la mairie et des écoles sont agréés et qu’il ne reste plus au Conseil qu’à produire les plans et devis et à voter les sommes nécessaires aux dépenses.
Le maire soumet les plans de trois corps de bâtiments ayant leur façade sur la rue conduisant aux Brebions et qui se composeront :
- 1- Au levant, d’une école pour garçons, ayant un vide intérieur de 10 mètres sur 8 mètres, l’écrivain ( ?) pouvant recevoir 80 élèves.
- 2- Au couchant, d’une école semblable pour les filles, ayant les mêmes dimensions, ce qui ferait, au total, 160 élèves.
- 3- Enfin, d’un bâtiment central, ayant une largeur hors œuvre de 12 mètres 45 sur 10 mètres qui, étant divisée en deux parties égales, permettra d’affecter à chaque logement de l’instituteur et de l’institutrice, une salle à manger et une petite cuisine au rez-de-chaussée, ainsi que 3 chambres à coucher au premier étage, parfaitement distinctes et, indépendamment, de caves et servitudes et de l’établissement, au rez-de-chaussée, d’une salle de mairie qui ne gênera en rien les logements.
Le maire fait connaître au conseil que la population de la commune étant de 1 665 habitants, les règlements obligent à donner aux classes une surface de 250 m² qui, à raison d’un m² par élève, supposerait 250 élèves ou 15% de la population totale.
Mais comme la commune est très étendue et que l’avis de la majorité du conseil a été que la commune devait solliciter l’établissement d’une école mixte de hameau dans sa partie sud-est qui est la plus éloignée du chef-lieu et qui sera disposée de façon à pouvoir recevoir 90 enfants des deux sexes représentant 15% de la population agglomérée de cette partie de la commune. Il demande au conseil de prendre une décision définitive à cet égard.
Le conseil considère que les villages des Rassats, des Frauds, de Beaumont, de l’Echalotte, des Gendres, des Petits Favrauds, de Chez Couprie, de Chez Garonne et des Forges, sont tellement éloignés que les enfants qui y habitent ne fréquentent point l’école communale et qu’ils se rendent chez des instituteurs libres. Que dès lors il y aurait témérité de vouloir construire ces deux classes d’une telle superficie, ce qui nécessiterait des frais considérables sans nécessité, tandis qu’il est incontestable que les enfants qui habitent les dits villages continueront à fréquenter les écoles libres plutôt que de venir au chef-lieu.
Décide :
- 1- Que les deux écoles à établir au chef-lieu ne peuvent-être construites que pour recevoir 160 élèves.
- 2- qu’il y a lieu de prier l’autorité supérieure d’autoriser l’établissement d’une école mixte de hameau au village de la Prévôterie, centre de l’agglomération conformément au plan annexé à la présente délibération dans les terrains et bâtiments appartenant à Mr BREBION, laquelle école est disposée de façon à recevoir 90 enfants.
- 3- Qu’il donne au maire les pouvoirs nécessaires pour faire un bail de 15 ans avec Mr BREBION.
- 4- qu’il donne son entière approbation aux plans et devis dressés pour les deux écoles du Bourg conformément aux détails et devis précités.
Qu’il y a lieu d’assurer avec le concours des plus imposés les (?) et moyens nécessaires au paiement de la dépense à faire.
Le maire ayant invité les plus forts contribuables convoqués régulièrement à cet effet, à entrer en séance, leur donne communication des plans, devis et toutes pièces relatives à la construction des dites écoles et invite le conseil à en délibérer.
Les conseillers et les plus imposés de la commune, à 19 voix pour et 2 contre, décide de soumettre à l’autorité supérieure les plans et devis dont la dépense s’élève à 32 220 francs pour l’acquisition des terrains appartenant aux sieurs désignés ci-avant (parcelles N° 1279, 1280, 1278, 1277, 1284, 1276, 1285 et 1286 de la section F), de la construction des écoles du Bourg et de la mairie, ainsi que des deux logements de l’instituteur et de l’institutrice, en y incluant l’expertise des terrains.
Un emprunt de 20 000 francs sera nécessaire à la CDC au taux de 5% l’an.
La commune sera imposée à 20 centimes extraordinaires pendant 15 ans à partir de 1877 au principal de ses quatre contributions directes.