Cette maison, en effet, probablement humide, en raison de sa situation dans la vallée, en contrebas de l'actuelle route, devait être utilisée comme école pendant une vingtaine d'année.
A l'époque où Eugène écrit ces lignes (années 40), cette maison était une ruine et appartenait à André BREBION, maçon au Bourg. Elle lui appartient toujours mais a été entièrement rénovée.
Le 13 août 1865, le Conseil décide à l'unanimité de vendre les communaux pour acheter une école et une mairie.
Le 8 juin 1866, il autorise le maire à passer un acte avec Brebion,instituteur à Linars, propriétaire à Brie. Il s'agit d'un achat de bâtiments pour y mettre l'école et la bibliothèque communales. Prix : 5 000 francs. Le devis d'appropriation s'élève à 9 400 francs.
Le 2 avril 1867, le maire apprend que l'autorité supérieure n'accepte pas les bâtiments de Brebion qui sont jugés trop petits. Mais le Conseil maintient sa décision et le 11 août 1867, il autorise le maire à modifier le plan primitif en tenant compte des observations administratives.
Le 3 octobre 1867, le Conseil autorise le paiement du loyer à Brebion, instituteur libre.
Le 3 novembre 1867, le Conseil, indisposé par les prétentions de l'administration, fait observer que :
<<d'après la loi du 10 avril 1807 il existe une école communale de garçons et une école libre de filles. C'est suffisant. Il y a un cours d'adultes à l'école communale. Donc, rien à changer. Pas besoin d'école de hameau. L'instituteur adjoint de l'école communale est à la charge de l'instituteur. Pas besoin de changer. Rien à changer aussi à la façon actuelle d'établir la gratuité et la rétribution>>
Un tel langage bien différent des précédents ne peut s'expliquer que par les exigences de l'autorité supérieure jugées anormales.
Le 26 avril 1868, le Conseil est à nouveau avisé du rejet de sa proposition. Le second Empire touche à sa fin.
Le Conseil se réunit avec les plus hauts imposés et on envisage l'achat d'un terrain. 13 voix se prononcent pour le Champ du Parc (actuelle place de la salle des fêtes), 15 voix pour le Champ du Capitaine ou Champ de Pinassaud (terrain aujourd'hui construit situé en face de la maison des associations).
COUPRIE a refusé de signer.
PELTON et BOIS, conseillers ont ajouté :
<<Je regrette vivement en signant la présente délibération, que l'avis si sage dans l'intérêt de la commune, donné par M. le Préfet de la Charente, lors de la visite à Brie, n'ait pas obtenu la majorité.>>
Le 13 août 1868, c'est à dire moins d'un mois après, le Préfet déclare nulle la délibération car lui seul devait voter sur la question de l'école et non pas s'adjoindre les plus hauts imposés.