Appréciations d'Eugène DUBOIS :
<< Pierre Morice MACHENAUD remplaça Jean PARRANTAUD. Il était du village des Frauds . Malgré sa jeunesse et, sans doute, en raison de son activité et de ses sentiments politiques, il fut , peu de temps après, nommé administrateur du district de La Rochefoucauld par le <<citoyen représentant du peuple>>, ce qui l'obligea à rendre son écharpe de maire.
En ce temps, les Républicains imbus d'idéal, ne toléraient pas deux morales : celle que l'on enseigne et celle que l'on pratique. Ils estimaient que nul ne devait occuper deux fonctions pour être en état de jouer un rôle actif et utile.
Ce fut d'ailleurs l'avis de la Convention, puisqu'elle sanctionna le principe de non cumul par une loi (an II). Ce fut aussi l'avis des socialistes en 1802.
Pierre Morice MACHENAUD était déjà très connu en 1793. Député aux Etats provinciaux où il fut élu le 8 mars 1789, chargé de porter à Angoulême le cahier des doléances de ses compatriotes, on a l'impression qu'il faisait dejà figure d'un chef.
Il y fit nommer à peu près tous ceux qu'il avait choisis. Ses amis, ses proches voisins, tous, en effet de son secteur si non de sa famille. D'ailleurs, le nom de MACHENAUD était, à Brie, fort ancien et il était porté par beaucoup de gens appartenant à la bourgeoisie aisée. Des cultivateurs, des voituriers, des garde-chasse en Braconne, etc.
Né aux Frauds le 11 octobre 1765 de Pierre et Marie GOURDONNAUD, il avait donc environ 28 ans quand il fut nommé maire.
Son action à Brie ne s'arrêta pas pour autant lorsqu'il cessa sa fonction de maire. Moins naturellement peut-être, mais surtout par l'intermédiaire de son père, resté aux Frauds, des ses amis, ses soliveaux, dirait-on, les PARENTAUD, les BOIS, les GAILLOT, etc.
Administrateur du district, il y joua un rôle de premier plan.
Membre du Comité révolutionnaire de La Rochefoucauld, ses conseils sont fort écoutés à Brie où l'opposition ne se fait sentir qu'au moment où des intérêts personnels sont en jeu. (malheureusement ce fut souvent le cas, majorité et opposition confondues).
Il se signale comme adèpte des idées extrémistes. Il suit les directives du conventionnel montagnard, ROMME, représentant du Peuple en mission en Charente. Il est secrétaire du Comité révolutionnaire.
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