Toujours sous la présidence de Charles LECHELLE, adjoint, une autre réunion a lieu le 7 mai 1815. Les mêmes personnes ou à peu près, vont prêter un nouveau serment, cette fois à l'Empereur. LECHELLE n'ajoutera aucun commentaire, l'expérience l'a rendu prudent. Il ne peut savoir la durée du nouveau gouvernement.
On sent bien, d'après ces documents, que certains hommes de la Révolution restent fidèles à leurs idées premières, et que la sympathie de nos concitoyens va plutôt à Napoléon qu'au Roi.
En février 1817, le maire, considérant que sa fonction de notaire l'oblige à se déplacer souvent, nomme MARTONNAUD officier de l'état civil.
Le 16 août 1818, le Conseil décide qu'une somme de 211,90 francs, provenant du paiement d'avoine réquisitionnée en 1815, sera employée aux réparations les plus urgentes de la maison curiale et de l'église.
Certaines personnes abusent de la liberté qui leur a été octroyée par la Révolution de 1789. Le maire intervient et prend un arrêté concernant le ban de vendanges. La date d'ouverture est fixée au 24 septembre. il le justifie <<parce qu'il ne faut pas faire du mauvais vin en vendangeant trop tôt...>>
Prendre un arrêté ne suffit pas. Il faut une police pour le faire respecter. Pourtant, à la réunion du 12 mai 1819, la suppression des fonctions de garde champêtre est décidée par 9 voix contre 6.
Le 12 mai 1820, c'est à dire un an après, on change d'avis, peut-être parce que la Préfecture le souhaite. Le garde sera maintenu par 12 voix contre 3.
En 1823, BERTRAND de Chante Goret (?) et Jean PARENTAUD l'aîné, de chez Masset, remplacent au Conseil municipal, Jean PLASSERAUD et Nicolas ROUYER décédés. Les nouveaux conseillers prêtent serment de fidélité au Roi, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux Lois du Royaume.
La même année, le Conseil estime que le bureau de bienfaisance proposé est inutile, car <<les propriétaires riches aident les pauvres>> et le nombre <<des mandiants est peu élevé>>.
Le 1er août 1824, un dernier arrêté de Charles LECHELLE interdit le battage et le vannage des grains sur la voie publique. Cependant, exception sera faite en faveur de ceux qui n'ont pas d'autre aire, mais ces derniers <<ne devront pas se plaindre si on passe sur leur blé et leurs draps étendus>>. Les amendes seront au profit de la fabrique de l'église.
Le 16 décembre 1824, Charles LECHELLE ayant démissionné, Jean MARTONNAUD, son adjoint, est nommé maire.
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